Kit Istick Pico 75W – Eleaf

Le Pico figure dans la gamme évolutive de la série I stick E-leaf. Il se présente avec un mode supplémentaire de contrôle de température qui le place dans une catégorie plus technique. Cependant, l’ergonomie et la maniabilité a entraîné la marque à bien balancer ces innovations avec la puissance et l’économie, rendant l’accessoire un peu plus profond mais pas assez pour en faire un kit pro. On retrouvera donc un petit box pouvant avaler un super accu de 18650, invraisemblable pour sa taille (le box est plus petit que la batterie), cadencé à 75 W maxi. Elle dispose de plusieurs modes dont le tout nouveau TC le VW et une option Bypass. Ces nouvelles valeurs permettent de faire profiter le vapoteur des variations tendancielles du moment partant des vapes denses jusqu’aux saveurs douces et gouteuses. Des options de plus qui agrandira la part de marché d’E-leaf, qui est déjà bien installée dans la masse des constructeurs de hautes qualités.

Côté clearomiseur, le kit est couplé avec une nouvelle évolution du Melo. Ce troisième du nom reprend les bases des atomiseurs compacts d’E-leaf en proposant toutefois des petites variations comme l’airflow « ghost » qui est caché pour éviter les fuites, ou encore la résistance en Nickel spécialement conçue pour le mode contrôle de température/CTR. La plage peut ainsi partir d’un minimum de 0.01 ohm et 0.1 ohm, permettant au kit de contrattaquer les bêtes de courses du moment (Joyetech et compagnie). L’avantage de ces résistances AC réside dans leur capacité à varier les chauffes en renflouant le mode température avec d’autres options de vape par des modes méca (par le Wattage Variable ou Bypass) qui sont très pratiques pour les amoureux du bricolage. Enfin, ces configurations sont proposées avec les limitations du box qui active son système de sécurité (contre surchauffe, surtension) en cas d’utilisation trop sévère. Toutefois, E-leaf remet entre les mains du vapoteur la possibilité d’expérimenter différentes sortes de vapes dans une ambiance sereine et économique. Les options basiques (accu 18650, mode VW, TCR) sont conçues pour une utilisation modérée avec une capacité de 2ml pour le tank.

Forme et Design

La marque chinoise est fidèle à son concept, la box du Kit Istick Pico est sobre et minimaliste. La remarque immédiate s’adresse à la taille de la bête qui semble rétrécir par rapport à ses aînées. Avec 70 mm de hauteur et 45 mm de largeur pour 23 mm de hauteur pour la box, une grande paume de main pourrait la cacher totalement. Pourtant, cette version ultra compacte n’handicape nullement le matériel grâce à des innovations techniques qui offrent quand même de bonnes performances.

A notre grande surprise, un accu 18650 s’introduit de façon aisée dans son capot grâce à un système de couvercle concave qui cerne bien sa forme, puisque la taille du box n’est pas suffisamment haute pour contenir celui-ci. Il se situe en haut à côté du clearomiseur, offrant une esthétique plus homogène. Ainsi, la puissance et l’autonomie sont préservées avec des accus performants pour une utilisation longue et sans intermittence tout au long de la journée. Pour l’esthétique, on repart avec les bases des I-stick : un boitier compact aux lignes fines et arrondies sur les angles, un bouton tir standard sur le côté qui ne demande aucune d’adoption de la part de l’utilisateur, un port micro usb et un écran qui affiche les états et les réglages du box.

Au niveau du clearomiseur, il n’y a pas grand-chose à dire. On a à faire à un réservoir en pyrex transparent de 2ml rechargeable à partir du haut, recouverte par un top cap et une base en acier inoxydable. Il dispose d’un airflow caché qu’on appelle « ghost », qui est esthétiquement plus beau et qui permet en plus d’éviter les fuites de liquides. Par ailleurs, ce mélo III est très petit, ne mesurant que 55 mm de diamètre, il permet au kit complet de rentrer dans des petites poches puisque le tout fait moins de 13 cm. Cette philosophie de la taille s’aligne avec le nom du kit, car un PICOmètre est une unité de mesure très petite qui se rapporte à 1/1000 milliard de mètre.

Autour de la box

E-leaf vise une masse vapoteuse plus large avec cet I-tick pico, qui est une reprise des formules de démarrage mais plus adapté aux vapes rapides, faciles et élégantes. Mais avec l’évolution de la tendance, la marque ne pouvait plus se permettre de se confondre aux gammes standards, alors elle a décidé de mettre en place une innovation en matière de technologie et d’ergonomie. Tout d’abord, on a une Box de très petite taille qui sait se faire discrète et s’introduit dans la plupart des rangements quotidiens (poches de vestes, jeans, sacs banane ou autres). Le vapoteur pourra désormais faire des séances tranquilles loin des yeux hagards et curieux. Ensuite, le box renferme une technologie avancée qui permet de varier les vapes selon les envies de l’utilisateur. On avait l’habitude de se confronter à des vapes linéaires et monotones avec les kits de démarrage sans grandes personnalisations, mais avec ce petit bijou « subohms et profondeurs de goûts » ne sont plus des paramètres uniques. Grâce au divers contrôles offerts par les modes puissance et contrôles de température, un vapoteur lambda pourra s’exercer à varier les différentes sensations et retrouver les vraies vertus d’un vapotage pro.

L’accu

Le box a été modélisé sous une forme minimaliste et très compacte pour instaurer une ambiance ergonomique et discrète. La question d’économie et de longévité a été pensée d’une manière très pragmatique de la part d’E-leaf, qui a trouvé la solution la plus facile grâce à une capsule de fermeture à pas de vis agissant comme une extension du capot. Cette technique permet d’accueillir un accu très performant de 18650 qui délivre une puissance de 75 W maxi sans se décharger trop rapidement. Effectivement, le véritable problème des petits formats réside toujours dans l’incapacité de l’accu à fournir assez d’énergie pour tenir une journée puisqu’un box compact contient rarement de gros accus. Cette batterie non fournie, fait office de référence et peut être remplacée par une autre (de même catégorie) plus ou moins performante. En général, le box accepte des gros accus car le mode électro est très vorace en matière de puissance, et l’utilisation de sources à faibles capacité de décharge (CDM) pourrait handicaper son fonctionnement. Cependant, ce n’est que partie remise pour les bricoleurs car les amoureux de subohms (qui nécessitent beaucoup de Watts) pourront s’amuser à inter-changer les accus en mode méca, qui est également prévu par le box. Sur ce, on peut remercier l’I-stick pour sa grande générosité en matière de personnalisation puisque la base de toute variation de chauffe dépend grandement de la capacité énergétique des accus, qu’il ne semble pas limiter à un seul modèle, un grand point pour le PICO !

Les réglages

Comme énoncé en amont, ce petit accessoire entre dans la tendance des box compacts semi-pro, qui introduisent bien l’expérience de vape d’une part, mais permet quelques folies d’autres part. En premier lieu, la box est équipée du mode contrôle de température, qui gère à merveille le degré de chauffe de la vape. C’est cette variable qui a longtemps fait la différence entre les kits pro et les kits de démarrage (qui ne permettent aucun réglage) forçant les vapoteurs à suivre les consignes basiques de l’accessoire sans grande liberté. Grâce à cette caractéristique, l’utilisateur peut alterner les saveurs tabacs « hot » et les fraîcheurs sans problème tout en le protégeant des risques liés à la chaleur, ce qui renverse la tendance en faveur des compacts qui sont maintenant maniables et discrètes et performantes.

Le VW (wattage variable) est un également un mode embarqué dans le PICO. C’est un contrôle qui permet de fixer la puissance appliquée à la résistance qui ne nécessite pas un calcul particulier du voltage. Dans un contexte purement physique, on se confronte toujours à une dualité de valeur (tension en volt et puissance en W) qui n’est pas facile à gérer. L’utilisateur inexpérimenté fait souvent face à un calcul relationnel pas évident (P=VxVxRs) entre la résistivité, le voltage et la puissance pour définir son système électronique et risque de griller quelque chose. Avec ce mode VW réglable à partir des boutons +/- retransmis à l’écran, il n’y a plus de calcul à faire et il suffit d’augmenter ou de réduire le wattage pour s’offrir une vape plus dense ou plus douce. La vraie raison de l’installation de ce type de contrôle est d’ordre synergique car la maitrise des variables électroniques n’est pas donnée à tout le monde, c’est pour cela que E-leaf a décidé de mettre toutes les possibilités dans ce petit box destiné aux vapoteurs débutants et experts à la fois.

Le mode Bypass, comme son nom l’indique, fait office de réglage intermédiaire entre les deux. Le Pico peut ainsi se défaire momentanément de sa gestion électronique laissant la tension et la puissance de l’accu agir directement sur la résistance. Bien évidemment, un minimum de sécurité contre le surchauffe et les sur-décharges reste opérationnel afin d’éliminer les risques d’altération du box. C’est concrètement un avantage qui tourne en faveur des amateurs de méca qui peuvent varier le comportement du box selon l’accu choisi. D’ailleurs, c’est la simple raison qui explique l’interchangeabilité des sources d’énergies. Dans un contexte purement mécanique, un accu à 2500 maH ou à 3400 maH peut pousser avec aisance une résistance de 0.4 ohm de n’importe quel type, ce qui n’est pas permis par le mode contrôle de température qui se limite aux Ni et Ti, d’où l’opportunité d’un mode Bypass, qui se répand de plus en plus chez les kits éléctro. Mais malgré tout, un vapoteur moyen doit être averti du mode de fonctionnement de ce système qui n’est pas très régulier dans la décharge car au fur et à mesure de l’utilisation, la puissance descendra et la résistivité augmentera, ce qui peut désavantager les vapes tardives ! Mais quoi qu’il en soit, c’est toujours une option très intéressante qui invite le vapoteur à aller plus loin dans l’expérimentation et pour une box aussi compacte, c’est une véritable aubaine.

Enfin, il y a le mode TCR qui est l’acronyme de Température Coefficient Résistance. Il s’agit d’un contrôle de température plus adapté aux fils résistifs Ni200, Nife ou encore en Ti (titane). Sa fonction principale est de régler la température de façon à obtenir une vape très performante. Les box équipés de ce mode (comme le Reevo ou le Revenger de Vaporesso) facilitent la tâche des vapoteurs inexpérimentés, et comme le Pico veut tout offrir à son propriétaire il introduit celui-ci parmi ses réglages vu que les résistances du Mélo III (son clearomiseur par défaut) sont à base de Nickel et de Titane.

Le clearomiseur Melo III pour la Pico Istick

Le système prévu par E-leaf entre le box et le clearomiseur s’organise de façon remarquable pour rendre une liberté quasi-totale au choix du vapoteur. Pour pallier les diverses performances du Pico, la marque a décidé de le coupler au Melo III qui est une remodélisation des versions antérieures avec plus de réglages. Effectivement, on aura droit à un tank de petite taille (55 mm de longueur et 23 mm de diamètre) mais qui s’adapte à merveille aux demandes des modes. D’autres part, une connectique sur ressort de 510 peut s’adapter au box en cas de changement de clearomiseur bien que le résultat ne soit pas forcément le même.

Au niveau des résistances, le choix a été élargi puisque désormais, le Melo prend en charge des résistances standards en Ni (Nickel)/Ti(Titane) et SS (Acier Inoxydable). Ces trois fils résistifs sont compatibles avec le mode Contrôle de température et ont une plage de résistivité très large partant de 0.01 à 1.5 ohms et partant de 0.1 pour les autres modes. Ce sont les amateurs de subohms qui seront les plus privilégiés mais cela n’empêche pas de varier les sensations avec d’autres catégories de matériau.

Et oui, le permis de bricoler est accordé pour l’utilisateur du Melo car le mode Bypass autorise le vapoteur à se concocter ou à installer une résistance de même catégorie montée avec des paramètres plus rigides (à haute résistivité ou à surface de chauffe plus large). Cette option reste cependant réservée aux plus expérimentés mais il faut dire que la perspective est déjà un grand atout pour les vapoteur avides de sensations.

Côté réglage, il propose un Airflow variable mais la grande nouvelle c’est le système « ghost » ou fantôme qui consiste à cacher les petites ouvertures sous une couche extérieure afin de prévenir les fuites de liquides pendant l’utilisation du matériel. Cette proposition n’affecte pas uniquement le fonctionnement mais offre également une esthétique plus aboutie et plus classe du clearomiseur.

Pour le remplissage, on a droit à un système standard. Il s’effectue à partir du haut et ne nécessite pas une grande minutie car l’embouchure du réservoir est très large. L’utilisation d’un compte-goutte ou d’une pipette n’est pas nécessairement obligatoire. Avec une utilisation régulière et souple (pas uniquement en subohm), un remplissage de 2ml peut suffire pour quelques séances pendant la journée.

Ergonomie et prise en main

Dans un contexte global, on peut introduire le Pico I-stick dans la catégorie des kits de démarrage mais également des kits semi-pro. Sa taille est avant tout son avantage car il ne mesure que 125 mm de hauteur en tout (clearomiseur inclus) pour un poids plume de 185 g (soit 1/3 de fois plus léger que les produits de la concurrence). Aussi, l’utilisateur peut le manipuler avec facilité du fait qu’il s’introduit partout, se contrôle en une seule main et ses boutons (réglages et tir) sont accessibles depuis le pouce. Après quelques séances, on oublie presque sa présence dans la main, en plus il est très discret pour sa dimension puisqu’il n’est pas plus long qu’un smartphone ou un stylo bille.

Au niveau des réglages, Eleaf a fait en sorte de compiler les différents modes avec une facilité déconcertante. Pour varier la puissance ou la température il suffit d’ajuster les valeurs à partir des boutons +/- situés en bas du box et qui sont retransmis sur une interface très claire sur le côté. Passer du mode TC au mode VW ou Bypass ne prend pas plus de deux secondes et c’est un point gagnant qu’il faut souligner quand on pense aux grosses bêtes de 300w qui demandent un bon moment pour se reconfigurer !

Pour la performance, tout vapoteur sera comblé. Partant du fait que la plupart des réglages et tendances actuelles sont concentrés dans ce petit outil, il est n’est pas évident de se plaindre par rapport aux modes et personnalisations. Les systèmes de variation comme le VW et TCR sont déjà suffisants pour l’utilisateur moyen qui cherche à se faire plaisir, tandis que le TC confirme la grande entrée en matière des vapes rudes et performantes. Et avec un box qui peut embarquer des 18650, on est bien parti pour une séance satisfaisante en matière de longévité et de puissance.

Et pour couronner le tout, le mode « passtrough » est d’une efficacité extraordinaire ! Il permet à l’utilisateur de recharger le box pendant le vapotage. Les kits d’aujourd’hui sont tous (ou presque) équipées de ce système afin d’épargner les vapoteur d’un blanc trop latent entre les séances. Les itinérants et les gros consommateurs peuvent ainsi profiter des séances continus sans interruptions à condition de trouver un secteur ou un port de charge correspondant.

Avis et retours sur l’Istick Pico

Pour une innovation, l’I-stick Pico a mis le paquet ! Il n’a pas manqué son rendez-vous avec la technologie actuelle et propose même plus que la plupart des kits compacts. Destiné à tous les vapoteurs, on ne pourra pas le stéréotyper puisqu’il offre toutes les options nécessaires à une vape rebondissante et puissante. La plupart des avis louent ce produit E-leaf pour sa souplesse et ses performances mais comme tous les produits livrés à la société de consommation, il n’échappe pas à quelques critiques.

Les bons points

Les meilleures notes sont relatives à la taille et à la performance de l’I-stick Pico. Très petit, il est maniable et facile à utiliser. Ses 13 cm permettent aux vapoteurs de l’emmener partout sans encombrer les poches ou les sacs. Pris en main, le kit est tout aussi ergonomique avec des boutons et une forme intuitive qui ne nécessite pas une grande adaptation.

Du côté de la performance, on louera surtout la possibilité d’embarquer des gros accus interchangeable comme le 18650 qui permettent des vapes pérennes et puissantes. D’autre part, les réglages comme le VW et le TC sont très efficaces et répondent très bien à la demande du manipulateur, de plus une large variation de la puissance et de la résistivité s’offre aux bricoleurs pour une expérience encore plus enrichie. Avec ce kit, on pourra espérer une marge de progression énorme pour le vapoteur débutant car au fur et à mesure de l’utilisation du PICO, l’expertise est assurée avec les modes sans besoin de changer d’accessoire.

Les mauvais points

Comme E-leaf l’aura compris, on ne peut pas tout concentrer dans un kit sans laisser quelques paramètres à la touche. D’un point de vue pratique, on lui reprochera d’avoir élevé la puissance et la performance en dépit de l’économie. Bien qu’un accu de 2500 maH voire plus peut se loger dans son capot, les réglages de watts et de résistivité ne sont pas toujours adaptés à une vape de longue durée et, si le vapoteur ne saisit pas pleinement le fonctionnement des réglages, il peut se heurter à une vape raccourcie. Concrètement, un mode contrôle de température à 0.05 ohm (pour les extrémistes) ne peut pas tenir bien longtemps pour un accu de faible puissance, par ailleurs l’économie de liquide du réservoir du clearomiseur est relative à cette débauche d’énergie qui brûle un peu trop rapidement les mèches. Cela se solde par un remplissage répétitif tout au long de la journée, ce qui n’est pas très pratique pour un kit compact (qui doit refléter une utilisation sereine, sobre et instantanée à tout instant)