Le vapotage est comme de nombreuses technologies en pleine expansion sujette à de nombreuses critiques et diverses études démontrant ses impacts négatifs sur la santé des consommateurs. Dans les médias et de nombreux sites internet, on relate sans cesse les effets dévastateurs du vapotage comme le fait de produire des particules cancérigènes ou encore que le vapotage conduit vers le tabagisme. Le martelage médiatique sur ces informations est si intense que de nombreuses personnes font de fausses interprétations et projettent une image très négative envers le vapotage. Il faut savoir que la télévision avait reçu le même accueil pendant ses premières années. Mais de nos jours, quel média martèle encore sans cesse les impacts de la télévision sur la santé des consommateurs ! Quand c’est devenu une source de revenus qui profite aux grands de ce monde, c’est plus une source de problème, c’est devenu utile.
Pourtant bon nombre de ces informations et de ces études censées démontrer les impacts néfastes du vapotage sont constamment contredites par d’autres biens plus poussés. C’est pour cette raison que l’on a voulu mettre un peu d’ordre dans ce bouilli d’information et déterrer les vrais du faux. Voici notre petit guide anti-mythe sur le vapotage.
Les 7 mythes persistant sur le vapotage répertorié par l’administration britannique
Pour pouvoir s’attaquer à des mythes aussi ancrés que celui des fictions portant sur la vape, qui disons-le sont aussi populaires que sur l’existence des ovnis dans la zone 51, il faut dans un premier temps s’armer d’argument de poids. Par conséquent, afin de démontrer les altruismes du vapotage par rapport au tabac classique, le gouvernement britannique a répertorié sur son site internet officiel les principales fausses idées reçues sur le vapotage. Une liste parue dans « Cleaning up some myths around e-cigarettes » de 2018 et qui a été mise à jour le 27 février 2019. Liste éditée par l’association Public Health Matters » qui traite les controverses sur la santé publique.
Afin de démontrer la différence flagrante d’impact sur la santé entre le tabagisme et le vapotage, Martin Dockrell, responsable du programme de la lutte contre le tabagisme au sein du Public Health England s’est appuyé sur les études de plusieurs instruites de renom comme : le Cancer Research UK, ou encore le Medica Association, le Royal College of Physicians, ou plus encore la National Academies of Sciences, Engineering, and Medecine qui est une organisation scientifique réputé aux États-Unis.
Néanmoins, Martin Dockrell a répertorié une poignée de mythes, au total sept, imprimés au sein de l’imagination collective, qui persiste malgré les nombreuses preuves scientifiques qui en démontre l’absurdité.
- Le vapotage transforme les poumons en pop-corn ;
- Le vapotage produirait des particules dangereuses inséminées dans les e-liquide suite au manque de réglementation ;
- Le risque grandissant des impacts de la nicotine ;
- Le danger du vapotage passif ;
- Le vapotage encourage les jeunes à passer vers le tabagisme classique ;
- L’implication et la collaboration de l’industrie du vapotage et celui du tabac ;
- L’inefficacité de la vape dans les cures de tabagisme ;
Des mythes issus de l’ignorance et de la peur collective face à l’inconnu
La plupart de ces affirmations ne sont en général qu’une interprétation erronée de ce qui est réel, ou la surexploitation de cas isolés qui, au final, n’ont rien avoir avec la vape. Comme le fait d’affirmer que le vapotage est inefficace pour arrêter de fumer, alors que l’on se fait une fausse idée du fait que le vapotage produit toujours de la fumée. Ou encore que l’industrie du tabac soit derrière le vapotage, alors que ce sont les gros industriels du tabac qui font tout pour éradiquer le vapotage. Mais pour appuyer les arguments déjà très poignants de Monsieur Martin Dockrell, nous citerons d’autres arguments histoire de bien être d’accord. C’est plus une synthèse de l’origine de ces mythes afin de savoir d’où peut venir la plupart de ces mythes, qui disons le frôle l’absurdité.
Mythe 1 : Le vapotage transforme les poumons en pop-corn
D’une certaine manière, ce mythe repose plus sur du folklore que sur des faits réels. La maladie du travailleur du pop-corn est une bronchiolite oblitérante qui est provoquée par l’inhalation de la vapeur de diacétyle. Le diacétyle est une substance largement utilisée aux États-Unis dans l’industrie alimentaire pour la fabrication du pop-corn. Cette maladie touche principalement les bronchioles provoquant une inflammation. Mais également leur rétrécissement ayant pour impact la diminution de la capacité aérienne des poumons. Et la maladie ne transforme en rien les poumons en pop-corn, c’est un abus de langage venant du nom de la maladie.
Cette substance a été introduite dans la fabrication de cette friandise, car elle concède à la nourriture une saveur crémeuse, proche du beurre. L’idée que le vapotage puisse contenir cette substance vient du fait que les e-liquides contiennent divers arômes et saveurs. Et d’une manière simple, les gens ont fait le rapprochement. Mais, il faut savoir que cette substance, le diacétyle, est un produit interdit sur le sol français comme le mentionne si bien le Public Health England.
Mythe 2 : Le vapotage produirait des particules dangereuses inséminées dans les e-liquide suite au manque de réglementation
qui n’a jamais entendu parler des effets cancérigènes de la vape, ou bien que le vapotage produirait des particules qui conduisent à de nombreuses maladies vues les substances chimiques qui composent les e-liquides. Si bien que bon nombre de personnes pensent que la vape est un produit nouveau qui ne bénéficie d’aucune réglementation bien définie. De ce fait, les e-liquide qu’utilise l’industrie peuvent contenir tout et n’importe quoi, même des produits potentiellement néfastes pour la santé des consommateurs. Pourtant la France est le premier pays au monde à avoir instauré la première norme qui encadre le monde du vapotage. Une norme déterminée à travers la norme expérimentale XP D90-300, délivrée par l’AFNOR ou l’Association Française de Normalisation.
Mais également, la législation française impose au fabricant de produits à destination de la vape de soumettre leur produit à l’Agence Nationale de Sécurité sanitaire, de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES). Et depuis 2016, les fabricants ont l’obligation de mentionner sur l’emballage de leur produit, les ingrédients qui la composent qui sont ensuite soumis à d’autres normes de sécurité et de qualité.
Mythe 3 : Le risque grandissant des impacts de la nicotine
Le vapotage a pour vocation de fournir une alternative sans risque à la cigarette. Pourtant à cause de sa similitude avec la cigarette que ce soit sur le mode d’inhalation, ou encore la vapeur formée qui s’apparente étrangement à de la fumée, les gens pensent à tort que la cigarette et le vapotage produits les mêmes problèmes respiratoires. Ce qu’il ignore c’est que le vapotage produit, et ce selon le Public Health England, 95 % moins de risque que la cigarette sur la santé. Mais également que les produits néfastes à la santé présente dans la cigarette sont le goudron et les substances issues de la combustion comme le dioxyde de Carbon. La nicotine est uniquement la substance addictive issue du tabac. Donc à part provoquer une addiction, la nicotine ne présente aucun autre problème pour la santé des consommateurs, une addiction qui peut être évincée en diminuant progressivement sa consommation.
Mythe 4 : Le danger du vapotage passif
Quand on y réfléchit un tant soit peu, on s’aperçoit que ce mythe ne repose sur rien de concret. La majorité des idées reçues sur le vapotage est souvent le fruit d’une interprétation fausse de ce qui est réel. Puisque la fumée de cigarette entraîne le tabagisme passif, la vapeur produite par le vapotage donne les mêmes effets. Pourtant, contrairement à la cigarette qui produit de la fumée contenant bon nombre de produits nocifs comme du goudron, le vapotage forme un nuage de vapeur semblable à de la fumée. Par conséquent, afin de clarifier les choses, le Conseil Supérieur de la Recherche Scientifique (CSIC) a mené l’Influence of electronic cigarettes vaping on the composition of indoor organic pollutants, particles, and exhaled breath of bystanders. Une étude dont le but était de déterminer si le vapotage passif existe. L’étude révèle qu’en effet on assiste à un changement mineur de la qualité de l’air dans une pièce close, mais qui aurait un impact insignifiant sur la santé des personnes présentes dans la pièce. Par conséquent, l’on peut se fier à l’affirmation du Public Health England qui clame en 2018 que le vapotage passif n’existe pas.
Mythe 5 : Le vapotage encourage les jeunes à passer vers le tabagisme classique
Avant de pouvoir démanteler un mythe, il faut dans un premier temps en connaître l’origine. Le produit addictif du vapotage est la nicotine, et c’est cette raison que l’on pense souvent que le vapotage est un pont qui mène au tabagisme classique. Pourtant, l’on oublie que les e-liquides utilisés dans le vapotage peuvent très bien en être dépourvus, et que la nicotine est un produit que l’on ajoute selon les demandes des consommateurs. Mais également, les jeunes d’aujourd’hui sont très conscients des effets néfastes du tabac sur leur santé. Surtout outre-Manche, où le nombre de jeunes fumeurs a diminué de manière importante depuis la démocratisation de la vape selon les affirmations de Public Health England. Une étude française menée par l’INSERM, dans le cadre du programme PETAL, a également dévoilé que le vapotage ne conduit pas au tabagisme, c’est plutôt l’inverse, tant les fumeurs se tournent de plus en plus vers des pratiques plus saines, moins nocives.
Mythe 6 : L’implication et la collaboration de l’industrie du vapotage et celui du tabac
Cette affirmation est le prolongement de ce qui est dit au-dessus. Que le vapotage est un stratagème imaginé par les grands acteurs de l’industrie du tabac afin d’inciter les gens à fumer plus ! Ce que l’on ignore, c’est que le vapotage est un procédé qui a vu le jour dans les années 70, et s’est heurté à une féroce impopularité. C’est uniquement dans les années 2000 qu’il a connu l’essor que l’on connaît aujourd’hui. La raison à cela est que sa démocratisation ruinerait le marché du tabac, et par conséquent engendrerait la faillite de ces derniers.
Donc il paraît improbable que l’industrie du tabac soit à l’origine du vapotage pour inciter à fumer plus. Le vapotage étant en premier lieu une thérapie pour se défaire du tabac, et le Public Health England le confirment avec des chiffres qui démontrent que sous l’influence de la vape, le tabagisme a connu une forte baisse de l’ordre de 14,9 % en Angleterre, contre environ 30 % en France. L’association va même plus loin en précisant que 770 000 consommateurs de cigarettes électroniques ont renoncé à fumer puis à vapoter.
Mythe 7 : L’inefficacité de la vape dans les cures de tabagisme
C’est sûrement le mythe le plus répandu à propos du vapotage. Ce mythe trouve son origine dans la conception même de la cigarette électronique et de son mode d’utilisation. Le vapotage utilise de la nicotine afin de simuler une utilisation à base de tabac. C’est cet apport en nicotine qui alimente la polémique sur le fait de l’efficacité de la vape contre le fait d’arrêter de fumer. Pourtant, de nombreuses études comme cet essai clinique du New England Journal of Medicine paru en février 2019 et qui est relégué par le Public Health England ont mis en lumière une efficacité de l’ordre de deux fois plus que n’importe quel autre substitut nicotinique dans une cure.
Mais le scepticisme à l’égard de ses études grandit dans la mesure où le vapotage et la cigarette demeurent très similaires dans la pratique. Et donc bon nombre de personnes pensent à tort que fumer et le vapotage c’est la même chose. Et dans ce cas, on ne peut arrêter de fumer en vapotant vu que c’est la même chose. Une fausse interprétation qui maintient le monde dans l’ignorance, et surtout des interprétations venant de personne qui n’analyse pas les faits, mais base leur jugement sur leur propre acquis, qui au final ne s’étend pas à grand-chose.
