Tout savoir sur le Notch Coil
Les Notchcoils sont des prototypes de résistances de nouvelles générations qui ont émergé à l’issue de la recherche du célèbre designer Jaybo, connu comme un artisan méticuleux, perfectionniste et avant gardiste de la vape, pour le compte de Wismec. Le Notchcoil se distingue des autres résistances par sa structure en serpentin et sa matière en inox plat, qui n’use pas de la technologie des fils résistifs. L’effet recherché est donc une économie d’énergie via une surface fine qui traduit rapidement la puissance en chaleur sans avoir un effet diesel (comme le cas des montages en clapton) sans pour autant altérer la qualité de la vape. L’application de cette théorie est suivie d’un ratio particulier de 0.25 ohm pour une puissance entre 30 et 70 W pour le modèle le plus répandu, cependant le Notchcoil a été adopté par quelques fabricants pour les nouveaux clearomiseurs avides d’efficacité comme Joyetech avec un modèle à 0.45 ohm. Voici notre revue spécifique sur cette nouvelle génération de coil pas encore démocratisée, suivie d’un avis objectif que tout vapoteur pourra exploiter dans leurs recherches.
Jaybo à l’oeuvre !
On connaît tous Jaybo, cet artisan qui fabrique des pièces rares que le monde de la vape s’arrache afin d’ acquérir les meilleurs rendus vapologiques. En partenariat avec plusieurs boites de fabrications de renommée comme Joyetech ou Wismec, ce personnage atypique permet à l’industrie de la vape de gagner quelques années de recherches en plus par sa vision révolutionnaire.
Pour notre test, on pourra d’ores et déjà féliciter le personnage pour l’innovation du coil avec ce montage horizontal en métal plat ! bien évidement, cette catégorie de montage n’est pas nouveau dans l’écosystème de la vape, mais il a su ajouter une autre dimension jamais découverte par sa façon de concevoir le nouveau Notchcoil. La preuve de cette réussite est bien évidement l’adoption de quelques grandes boites de son idée à l’instar de Joyetech, un pilier indéniable des fabricants d’accessoires vapologiques modernes.
Le Notchcoil est ainsi une sorte de prototype (en phase de test et pas encore étudiée par la FDA) pas très connu qui se fraye un chemin vers la célébrité via son efficacité. Petite de de 5 mm de diamètre, il s’incruste dans n’importe quel type de plateau RDA et ne nécessite aucune personnalisation pour opérer sa magie. Une fois utilisé dans une Box électronique, il envoie une vape différente avec un rendu très fidèle et sensationnel malgré la petite plage de puissance qu’on lui demande. Entre 40 et 70 W, le Notchcoil est une véritable révolution pour les vapoteurs moyens en quête de satisfaction rapide sans pour autant pousser vers les excès (pas de cloudchasing malgré le subohm).
Les autres avantages de ce Notchcoil sont d’ordre pratique. Pour les petits accus, il s’avère redoutable pour exploiter les fins fonds du subohm ! à 20 W, il défie promptement les grosses écuries grâce à sa nouvelle structure plate qui reçoit et convertit très rapidement la puissance en chaleur, au-delà, les sensations fortes allant du gros hit jusqu’au dry hits sont envisageables. Par cette technologie, les box à faibles potentiels (faibles voltages des accus) peuvent compter sur sa gestion pour occuper le vapoteur durant des journées sans que la recharge soit nécessaire, on pourra dire que cette recherche contribue directement à l’évolution des générations de coils qui ne tarderont pas à s’inspirer de cette technologie pour améliorer les expériences de vapotages au quotidien.
De quoi s’agit-il ?
Entrons directement dans le vif du sujet pour découvrir les propriétés spécifiques de ce coil révolutionnaire. Dans un sens large, le Notchcoil est une résistance préfabriquée destinée à l’usage direct dans des RDA, il est aujourd’hui adopté par de nombreux constructeurs qui n’ont pas hésité à l’utiliser comme version d’origine dans de nouveaux produits.
Techniquement, le Notchcoil n’utilise pas de fil résistif au sens propre, c’est-à-dire que son montage ne se base pas sur des fils. En guise de remplacement, il fait place à une plaque métallique dessinée en forme de bigoudi ou en serpentin. Parmi les nouvelles découvertes de 2016 , il complète les innovations décalées des résistances en céramiques ou encore les puces en tungstène.
Le Notchcoil est ainsi fabriqué en Inox ou SS 316 L qui a la particularité de dissiper très rapidement la chaleur. Le diamètre de la résistance est de 5 mm, assez large pour y insérerez les mèches mais améliore l’irrigation du liquide. Grâce à ses interstices, la mèche aura plus d’espace non compressé et permettra une alimentation en liquide élevée qui tiendra plus de temps avant que la chaleur l’atteigne. C’est par cette voie que le Notchcoil peut se féliciter d’offrir une chauffe instantanée pour la partie de mèche compressée sans consommer tout le jus en un mouvement.
D’autre part, la petite dimension du Notchcoil avantage la variation de l’airflow dans le sens où le plateau réserve beaucoup de place pour le flux d’air (selon le plateau), engageant ainsi un bon ratio entre les sensations et les saveurs. Actuellement, il est utilisé pour des grosses bêtes tel que les drippers genesis Theorem ou encore le Joyetech Cubis et Notchcore, sur lesquels il propose des rebondissements époustouflants en terme de goût et de sensations.
Les avantages directs
Comme nous l’avions annoncé, le Notchcoil présente des avantages en termes de chauffe que les autres fils résistifs de la même matière n’ont pas. Sans aller vers les principes physiques, notons d’emblée que la forme plate de cette résistance réagit instantanément face à l’arrivée de l’énergie électrique. Par rapport à un montage en Nickel ou en kanthal, l’inox est deux fois plus rapide.
Il en est de même pour le type de structure, qui joue ici un rôle primordial. Grâce au montage en Bigoudi, de forme plate, le Notchcoil diffère totalement des montages en fused ou en clapton. Le clapton étant la référence en termes de montage standard ne fait pas le poids face à cette nouvelle forme qui ne met aucun espace-temps entre le déclenchement et la vape !Le résultat est doublement avantageux que ce soit en matière d’efficacité mais également en matière d’économie d’énergie. Le Notchcoil est plus rapide sans avoir à dépenser plus d’énergie qu’un fil résistif même en Inox, comme quoi la nouvelle génération de coil se compare à l’arrivée du turbo dans les moteurs !
D’autres avantages directs sur le rendu se font ressentir avec la Notchcoil. Le plus marquant sera le style d’alimentation de la mèche dans la sphère en bigoudi. Dans un premier temps, la surface de contact est élevée ce qui permet de répandre plus rapidement la chauffe et d’accéder aux différentes saveurs, avis aux amoureux de parfums et de goûts profonds ! Dans un second temps, les entailles de la surface du Notchcoil sont destinées à laisser un espace pour le bourrage, celles-ci permettent au liquide de se disperser sur toute la partie de la mèche. Le résultat est une économie de liquide suivie d’un très bon rapport sensation/saveur. D’autre part, plus le liquide est réparti, moins il y a de risque de brûler la mèche et par conséquent moins de risque de dry hit, vu la puissance accordée par le coil.
Enfin, louons les vertus d’un bon montage en SS qui est parfait pour tous types de vapes en subohms. Pour les mods TC (contrôle de températures) et puissance, rien ne vaut un Inox pour transmettre toute la puissance du chipset. La descente maximale à 0.25 ohms est redoutable avec le Notchcoil, si bien que le vapoteur n’a besoin que de quelques Watts pour que le tour soit joué, au-delà, le risque de brûler la mèche est envisageable.
Performances et utilisation
Assez de théorie, passons maintenant dans la phase de test pour voir ce que le Notchcoil propose réellement. Les retours dans les forums sur l’expérimentation des résistances sont assez positives mais restent subjectives, d’ailleurs, son comportement varie énormément sur le type de plateau dédié et aussi le mod utilisé.
Pour notre part, nous exploitons le Notchcoil dans son territoire, soit dans un clearomiseur à montage simple disposant d’un airflow et exploité par une box électronique en mod puissance, le cas le plus répandu par conséquent.
A 30 W, la vape est aérienne, avec un léger gout mais pas assez de hit d’autant plus qu’on a réglé l’airflow au milieu. Bien que la surface brule instantanément la mèche, il n’y a pas trop de vapeur à l’issue du drip tip, cependant, le compromis entre saveur et sensation reste stable sans être trop insistant, idéal pour les nouveaux vapoteurs donc.
A 40 W, la rapidité est toujours présente, mais la différence est nette surtout en termes de vapeurs car le nuage commence à être massif et onéreux. Pour le Notchcoil 0.25, c’est le minima proposé pour acquérir le meilleur ratio, ceci étant, le goût n’est pas très révélateur malgré la densité du nuage.
A 50 W, la saveur et la sensation sont au rendez-vous, il faut avouer que la densité de la vapeur est bluffante mais ne reflète pas concrètement la sensation de hit, qui n’est pas aussi poussif que l’on attendait. Exemplaire pour les vapoteurs au quotidien, cette puissance accorde une profondeur de goût exceptionnelle suive d’un hit acceptable. A 50 W, l’expérimentation de l’inhalation directe est opportune avec une dégustation de saveur profonde suivie d’un bon cloud esthétique et satisfaisant.
A 60 W, on ne retient pas de grande différence à part la densité grandissante de la vapeur. Par ailleurs, la température de la vape est plus élevée d’où l’opportunité d’exploiter le mod TC avec cet inox.
A 70 W, le coil est en rupture et le goût n’a plus aucun intérêt. C’est une marge d’exploitation réservée aux amateurs de nuages et de sensations fortes sans plus, et au risque d’altérer la mèche. L’instantanéité est toujours de mise mais on ressent immédiatement le gout de brulé, ce qui n’annonce rien de bon pour les papilles et encore moins pour la gorge.
Après la bonne expérimentation au niveau des 60 W, nous avons testé la bête à 65W, et c’est à ce niveau que l’ultime hit s’est révélé avec une force de frappe digne des grosses machines de compétitions. Le seul bémol sera la surconsommation de liquide. Dans le cadre d’une utilisation quotidienne, ce rapport n’est pas conseillé à moins de tester quelques saveurs exotiques ou tabac puissant. D’autre part, les entailles du coil peuvent retenir des éléments chimiques qui ne supportent pas la température à une vitesse aussi élevée, ce qui risque d’entraîner une manutention supplémentaire (nettoyage ou remplacement).
Au final l’idéal est de respecter le ratio entre 40 W et 70 W pour des séances quotidiennes à l’abri des dry hits et de la surconsommation d’énergie. Le Notchcoil de 0.40 et 0.60 ohm proposent évidemment quelques spécificités mais en termes de rendu, la différence est faible. Pour hériter du bon subohm qu’il faut, l’exploitation de cette version 0.25 est idéale surtout pour les débutants en quête de rebondissements.
Avis final
Le Notchcoil est intéressant et propose un bon compromis bien que la vapeur et la sensation sont ses principaux atouts. L’avantage de ce coil reste cependant sa caractéristique physique qui permet une chauffe instantanée sans consommer plus d’énergie. D’autres privilèges intermédiaires comme la personnalisation (monté en simple ou en double voire triple) sont très appréciables pour les bricoleurs, à condition de respecter le fonctionnement adéquat de l’accessoire.
Cependant, le Notchcoil n’est pas privé de remarques. Sa faiblesse en termes de saveur est assez remarquable pour être notée. Les habitués de gros montages en clapton ne seront pas satisfaits par le rendu en saveur à moins de sur jouer sur la puissance et la mèche. Concernant cette dernière, il faudra calculer avec précision le bourrage vu le diamètre de 5 mm qui est plus ou moins difficile à mettre en place, d’autant plus qu’il faille autoriser un espace conséquent pour laisser l’air traverser le coil sans entrave.
Au final, le rapport qualité/prix du Notchcoil est louable, ajouté à la robustesse du montage. Ceci étant, chaque vapoteur pourra décider de sa vraie valeur selon que celui soit tourné vers la praticité, l’exploration ou l’expérience.